Avui porto un cas especial, interessant, el que protagonitza l'historiador francès Èmile Bertaux, que té dos textos sobre Ripoll, que cal llegir amb atenció.
El nom d'Èmile Bertaux és especialment cridaner, ja que estem davant un dels grans historiadors francesos de l'art medieval.
Émile Bertaux (1869-1917) va ser autor de diferents parts de la influent Histoire de l'Art (1905-1929), dirigida per André Michel i editada per Armand Colin, on fou autor (1908 i 1911), en els volums dedicats a l'art a Espanya durant la baixa edat mitjana. Ja anteriorment va reivindicar la importància de l’art hispànic medieval en el recull Les primitifs espagnols (1906-1909).
[p. 258] Les statues-colonnes ont été combinées avec une foule d'autres motifs étrangers á l'art français du Nord dans la décoration extérieure de quelques églises de Catalogue et de Navarre, qui peuvent être comptées parmi les monuments les plus magnifiques et les plus déconcertants du moyen âge.
La partie inférieure de la façade de l'église de Ripoll, sauvée de l'incendie qui a détruit en 1835 le corps de l'édifice, forme un avant-corps littéralement couvert de sculptures, sur une longueur de onze mètres et une hauteur de plus de sept mètres. Au milieu de la foule des figurines, les deux statues adossées aux colonnes de la porte passent presque inaperçues. L'une est un Prophète, l'autre saint Pierre, le patron de l'abbaye. Parmi les multiples archivoltes, la plupart sont ornées de rinceaux, de palmettes ou de rubans délicatement ciselés. Trois d'entre elles portent sur chacun de leurs claveaux un groupe de figurines qui avait un sens religieux. Au-dessus des deux statues, douze reliefs racontent la vie et la mort de saint Pierre el de saint Paul ; plus bas, douze autres sont partagés entre l'histoire de Jonas et, celle de Daniel ; sur l'intrados de la baie on distingue l'histoire de Cain et d'Abel. Les reliefs continuent sur la Pace interne des montants, jusqu'au seuil, pour mettre en scène dans douze compartiments les Travaux des Mois. A droite et á gauche du portail, les bas-reliefs se développent sur cinq zones superposées. Deux d'entre elles seulement, les [p. 260] plus proches du sol, sont occupées par des files d’animaux, silhouettes minuscules ou grandes monstres en haut relief. Au-dessus de la zone inférieure, des figures humaines des grandeur naturelle sont rangées sous des arcatures d’un faible relief. Elles forment des groupes: d’un côte, c'est le roi David, avec ses musiciens; de l'autre, le Christ devant Pilate, et le martyre d'un saint évêque. Les trois zones supérieures, jusqu'au sommet de la plus haute archivolte, composent un récit de l'histoire de Moïse, animé par des tableaux de batailles bibliques. Enfin, une frise continue, assez semblable à celle de la façade de Santiago de Carrión, passe au-dessus de l'archivolte et occupe toute la largeur de l'avant-corps. Christ glorieux y trône, entouré des Vieillards de l'Apocalypse, qui jouent leur musique céleste.
II n'existe en France aucune façade romane qui puisse passer pour le prototype de cette muraille de bas-reliefs. Les frises qui ont été sculptées dans la seconde moitié du XIIe siècle sur les églises d'Arles, de Beaucaire, de Nîmes, de Saint-Gilles, ne sont que l'ornement ou le couronnement d'une architecture. Elles ne forment pas un revêtement. Le style même des sculptures de Ripoll n'a ni la vigueur nerveuse de l'école toulousaine, ni le relief et l'élégance classiques de l'école provençale. C'est en Italie seulement que l'on trouvera des ouvrages disposés d'une manière analogue et exécutés avec ce relief médiocre pour les grandes figures, ce soin précieux de marbrier expert pour les objets en miniature ou les détails de pure décoration. La façade d'église qui ressemble le plus á la singulière façade de Ripoll est celle de San Zeno de Vérone (cf. t. I, p. 699-700). Les sculpteurs qui ont décoré, vers la fin du XIIe siècle, la riche église catalane étaient sans doute des Comacini voyageurs, comme ceux qui gagnèrent les vallées les plus reculées des Pyrénées pour travailler, en 1175, à la Seu d'Urgel. En tout cas, ces étrangers ont vraisemblablement obéi à un goût local et «espagnol» en couvrant de reliefs tout un avant-corps de façade, bien plus complètement que ne l'ont fait les décorateurs des grandes cathédrales de l'Italie du Nord.
La partie inférieure de la façade de l'église de Ripoll, sauvée de l'incendie qui a détruit en 1835 le corps de l'édifice, forme un avant-corps littéralement couvert de sculptures, sur une longueur de onze mètres et une hauteur de plus de sept mètres. Au milieu de la foule des figurines, les deux statues adossées aux colonnes de la porte passent presque inaperçues. L'une est un Prophète, l'autre saint Pierre, le patron de l'abbaye. Parmi les multiples archivoltes, la plupart sont ornées de rinceaux, de palmettes ou de rubans délicatement ciselés. Trois d'entre elles portent sur chacun de leurs claveaux un groupe de figurines qui avait un sens religieux. Au-dessus des deux statues, douze reliefs racontent la vie et la mort de saint Pierre el de saint Paul ; plus bas, douze autres sont partagés entre l'histoire de Jonas et, celle de Daniel ; sur l'intrados de la baie on distingue l'histoire de Cain et d'Abel. Les reliefs continuent sur la Pace interne des montants, jusqu'au seuil, pour mettre en scène dans douze compartiments les Travaux des Mois. A droite et á gauche du portail, les bas-reliefs se développent sur cinq zones superposées. Deux d'entre elles seulement, les [p. 260] plus proches du sol, sont occupées par des files d’animaux, silhouettes minuscules ou grandes monstres en haut relief. Au-dessus de la zone inférieure, des figures humaines des grandeur naturelle sont rangées sous des arcatures d’un faible relief. Elles forment des groupes: d’un côte, c'est le roi David, avec ses musiciens; de l'autre, le Christ devant Pilate, et le martyre d'un saint évêque. Les trois zones supérieures, jusqu'au sommet de la plus haute archivolte, composent un récit de l'histoire de Moïse, animé par des tableaux de batailles bibliques. Enfin, une frise continue, assez semblable à celle de la façade de Santiago de Carrión, passe au-dessus de l'archivolte et occupe toute la largeur de l'avant-corps. Christ glorieux y trône, entouré des Vieillards de l'Apocalypse, qui jouent leur musique céleste.
II n'existe en France aucune façade romane qui puisse passer pour le prototype de cette muraille de bas-reliefs. Les frises qui ont été sculptées dans la seconde moitié du XIIe siècle sur les églises d'Arles, de Beaucaire, de Nîmes, de Saint-Gilles, ne sont que l'ornement ou le couronnement d'une architecture. Elles ne forment pas un revêtement. Le style même des sculptures de Ripoll n'a ni la vigueur nerveuse de l'école toulousaine, ni le relief et l'élégance classiques de l'école provençale. C'est en Italie seulement que l'on trouvera des ouvrages disposés d'une manière analogue et exécutés avec ce relief médiocre pour les grandes figures, ce soin précieux de marbrier expert pour les objets en miniature ou les détails de pure décoration. La façade d'église qui ressemble le plus á la singulière façade de Ripoll est celle de San Zeno de Vérone (cf. t. I, p. 699-700). Les sculpteurs qui ont décoré, vers la fin du XIIe siècle, la riche église catalane étaient sans doute des Comacini voyageurs, comme ceux qui gagnèrent les vallées les plus reculées des Pyrénées pour travailler, en 1175, à la Seu d'Urgel. En tout cas, ces étrangers ont vraisemblablement obéi à un goût local et «espagnol» en couvrant de reliefs tout un avant-corps de façade, bien plus complètement que ne l'ont fait les décorateurs des grandes cathédrales de l'Italie du Nord.
Cal dir que aquesta text va acompanyat d'un fotografia (de Macari Fau, de Barcelona) de la portada romànica de Ripoll
Bertaux fou professor a la Sorbonne, directeur d'études à l'Institut français de Florència i redactor en cap de la Gazette des Beaux-Arts.
Bertaux fou professor a la Sorbonne, directeur d'études à l'Institut français de Florència i redactor en cap de la Gazette des Beaux-Arts.
Va morir el 8 de gener de 1917, als 47 anys, d'un enfermetat contreta al fornt del Somme, durant la primera guerra mundial, on va fer de intèrpret. Posteriorment es va fer aviador, participant en missions aèries al front italià de Gorizia, on va conèixer l'escriptor italià Gabriele D'Annunzio. El seu nom es inscrit al Panthéon de Paris, dins de la memòria als escriptors morts per France.
Hi ha però un segon text d'Émile Bertaux sobre Ripoll, de menys volum, però interessant. L'any 1912, l'editorial parisina Hachette va publicar una guia (les nomenades Guies Joanne) titulada: Barcelone et la Catalogne, amb un subtítol explicatiu Figueras, Gérone, Olot, Ripoll, Vich, Le Montserrat, Cardona.
Hi ha però un segon text d'Émile Bertaux sobre Ripoll, de menys volum, però interessant. L'any 1912, l'editorial parisina Hachette va publicar una guia (les nomenades Guies Joanne) titulada: Barcelone et la Catalogne, amb un subtítol explicatiu Figueras, Gérone, Olot, Ripoll, Vich, Le Montserrat, Cardona.
Aquesta Guies Joanne fou escrita amb l'ajuda de Émile Bertaux, Paul Gruyer i Marcel Chevalier. De Bertaux ja hem parlat. Els altres dos autors de la guia no son pas tampoc uns desconeguts: Paul Gruyer (1868-1930) fou un traductor i crític d'art; i Marcel Chevalier (1876-1945) fou un geòleg doctorar en ciències a la Sorbona, becat per a estudiar la fisiografia d'Andorra, que quan va esclatar la primera guerra mundial va exiliar-se a Catalunya, on va entrar en contacte amb geògrafs catalans com Pau Vila, a qui va fer conèixer els estudis de geografia física d'Emmanuel Martonne (1873-1955), va viure a Sant Boi de Llobregat, donà classes a la facultat de filosofia i lletres de la Universitat de Barcelona, fou col·laborador del Servei Geogràfic de Catalunya (1921) i del Mapa geològic de Catalunya (1926), alhora que es llicenciava en medicina, retornant a França durant la guerra civil (1936-1939). Chevalier es autor de diferents estudis tècnics de les seves especialitats, relatius a Catalunya.
Que diu la guia turística francesa de 1912 sobre Ripoll? Estem davant un text curt, però on cal veure on es posa l'accnt sobre el valor turístic de Ripoll, a més d'alguna errada històrica important:
60 k. Ripoll (fondas: de España; Monasterio, déj. 3 p., dîn. 2 p. 50, ch. 1 à 2 p., pens. 6 p.), V. industrielle de 4.920 hab., située sur le rio Ter, fut ruinée en 1835 et 1839 par les Carlistes, puis rebâtie. Le célèbre monastère de Santa-Maria (Bénédictins), fondé au XIe s. par Wilfrid le Velu et dont la construction dura jusqu'au XVIe s., renferme les tombeaux des comtes de Barcelone et de Besalu; l'église (5 nefs voûtées en berceau), presque totalement reconstruite sur les fondations du XIe s., est flanquée d'une tour carrée et précédée d'un admirable portail couvert de sculptures du XIIe s.; chapelles latérales des XIIIe et XIVe s.; choeur du XVIe s.; le cloître à deux étages de galeries (XIIe -XVe s.) est une des merveilles de l'architecture romane en Catalogne.
Primer atendre a l'errada de posar a Guifré el pelòs en el segle XI, quan va viure el segle IX.
Però el més interessant és veure la gran valoració que fa del claustre ("une des merveilles de l'architecture romane en Catalogne") al costat d'una menció relativament plana ("admirable") sobre la portada romànica.
Però el més interessant és veure la gran valoració que fa del claustre ("une des merveilles de l'architecture romane en Catalogne") al costat d'una menció relativament plana ("admirable") sobre la portada romànica.
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